Via le programme « Nestlé Healthy Kids », des enseignants de Douala ont renforcé leurs capacités pour mieux édifier les enfants durant l’année scolaire 2016/2017.
Les récents chiffres officiels, au Cameroun, en disent long. 32% d’enfants de moins de cinq ans (soit 1 enfant sur 3) souffrent de malnutrition chronique, dont 13% sous forme sévère. Et 3 enfants sur 10 accusent un retard de croissance. Un problème crucial qu’il faut résoudre au plus vite. D’où le programme « Nestlé Healthy Kids » lancé au Cameroun depuis 2013 en partenariat avec les ministères de l’Education de base et de la Santé publique avec pour objectif de « promouvoir une alimentation équilibrée, les connaissances pour une bonne alimentation et sur l’importance de l’activité physique et sportive chez les enfants en âge scolaire » rappelle Barbara Wettstein, directrice de la communication institutionnelle et des affaires publiques à Nestlé Cameroun. Une action importante car, « les défis liés à la malnutrition appellent une synergie des actions pour offrir aux générations futures de meilleures chances pour l’avenir », martèle Yvette Mpessa, délégué régionale de l’Education de base pour le Littoral.
Mardi 20 septembre 2016. Nous sommes au CM2 B, à l’EP de Bepanda groupe 3, l’une des quatre écoles pilotes du programme « Nestlé Healthy Kids » dans la ville de Douala. Une enseignante, ayant suivi la formation théorique du programme la veille et en matinée, entretien les élèves sur l’hygiène alimentaire, les types et les groupes d’aliments existants. Elle utilise toutes les astuces et des outils pédagogiques disponibles dans la salle pour amener les élèves à acquérir des connaissances. Cette séance pratique se déroule sous le regard attentif d’une vingtaine d’enseignants, des responsables de Nestlé Cameroun, des responsables de l’Education de base pour le littoral et d’un nutritionniste. Elle permet « d’évaluer nous-mêmes où est-ce qu’on en est dans le programme. C’est de voir comment les enseignants formés intègrent cet enseignement et comment ils le rendent aux enfants. Ça les permet aussi de recevoir le feed-back pour s’améliorer. C’est un programme pilote et notre objectif est de l’améliorer continuellement », explique Barbara Wettstein.
Au regard de l’interactivité, on note une nette amélioration des connaissances des enfants. Ceci peut se voir sur « les statistiques de 2014 à 2016 qui ont beaucoup évolué que ce soit dans les classes intermédiaires ou chez les enfants ayant obtenu le CEP », rassure Chymène Nkwelle, enseignante à l’EP de Bepanda groupe 3. Et pour ce qui est des parents, poursuit-elle, « on a implémenté le programme via les causeries éducatives mensuelles au cours desquelles, on discute d’un thème arrêté au préalable. Les enfants ont déjà des connaissances théoriques mais nous convoquons les parents parce que ce sont eux qui nourrissent les enfants. Si l’on parle en terme de pourcentage d’adhésion des parents, on est à 60% parce que les enfants sont généralement abandonnés aux grands-parents ou issus des familles monoparentales. C’est le véritable problème ici à Bepanda ». Cette session de renforcement des capacités des enseignants du programme Nestlé Healthy Kids pour l’année 2016/2017 se poursuit les 21 et 22 septembre 2016 à Yaoundé et les 29 et 30 septembre 2016 à Garoua. C’est grâce à ses enseignants que, rappelle Hervé Barrère, administrateur général de Nestlé Cameroun, « les enfants ont des meilleures connaissances en nutrition, transfèrent ce savoir à leurs familles et contribuent à l’adoption de meilleures habitudes alimentaires ».
A ce jour, 4.800 enfants et 200 enseignants ont bénéficié d’un encadrement dans le cadre de ce programme depuis son lancement en 2013. Pour la suite, une évaluation indépendante effectuée par une université est prévue cette année ainsi que le lancement des jardins potagers dans les écoles « Nestlé Healthy Kids » afin d’illustrer le contenu du programme de manière ludique.
Frank William BATCHOU
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