Athlétisme - Cameroon olympic team
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La médaillée d’or olympique, Françoise Mbango Etone, est rentrée au bercail samedi dernier, 24 août 2008, sans les autres athlètes.
Françoise Mbango, de l’or entre les mains
18h10. L’avion de la compagnie aérienne Air France ayant à son bord la médaillée olympique du triple saut à Beijing et quelques officiels atterrit sur le tarmac de l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen. Il faut attendre cinq minutes pour voir apparaître, dans le couloir menant à la salle d’attente, la silhouette de Françoise Mbango. Vêtue d’un ensemble veste et jupe de couleurs marron, cette dernière entre dans la salle. Entre les mains, elle tient deux drapeaux qu’elle brandit au passage. Celui du Cameroun et de la Chine. Elle est ovationnée par la panoplie de personne invitée pour la circonstance. Le sourire qui traverse son visage est éphémère. La fatigue du voyage est la raison évoquée. « Je souhaite me reposer après ce long voyage. Je répondrai aux questions des journalistes lorsque le moment viendra », lance-t-elle, un peu plus tard, aux hommes de médias.
Dans la salle d’attente, des banderoles et des échappes sont portées par des jeunes filles. Sur ce, on peut lire : « Mbango Françoise, championne olympique. You are the pride of Africa », « Le ministère des sports de l’éducation physiques souhaite un bon retour à la Cameroon team olympic » ou « Merci François ». Des paroles d’allégresse en langue Douala sont adressées à celle-ci. La joie des familiers est à son comble.
Dans son message de bienvenue, Adoum Garoua, représentant du Premier ministre, salue les prouesses de Françoise aux jeux de Beijing et l’adresse ses vives félicitations. Avant de prendre à son tour la parole, l’athlète sort de son sac un écrin rouge, l’ouvre et le présente aux convives en disant : « Peuple camerounais, voici votre médaille d’or. Ma pensée est pour tous les camerounais sans distinctions (…) Je ferai usage de mes capacités et mes expériences pour apporter mon soutien aux autres athlètes camerounais ». Peut-on difficilement entendre dans une salle bruyante sans sonorisation.
Françoise Mbango, escortée par une quinzaine de policiers du Groupement mobile des interventions, est allée au hall de l’aéroport saluer la population qui a fait le déplacement. Le roulement de tambours, des cris de femmes et les acclamations des jeunes fans agrémentent son passage de courte durée.
Edjoa abandonne le reste de la délégation
Une dizaine de personnes faisant partir de la délégation en provenance de Beijing ont foulé le sol de l’aéroport samedi dernier. Parmi elle, seul Françoise Mbango Etone représente la trentaine d’athlètes présents en Chine. « Le reste d’athlètes constituant la délégation de la Cameroon olmpic team atterrit, tout à l’heure, aux environs de vingt heures », annonce une source du ministère des Sports et l’éducation physique. Un retour sans sons ni trompettes. A notre départ de l’aéroport autour de vingt heures, tous les groupes de danses traditionnelles, chantant les louanges à Françoise Mbango, avaient plié tam-tams, balafons et les sonnailles. Les non médaillés ne méritent-ils pas les honneurs de participation ?
Frank William BATCHOU