Attaquant de pointe, le volleyeur camerounais a usé de sa force de frappe pour inscrire le maximum de points de son équipe lors du dernier tour qualificatif joué à Yaoundé.
Jean Patrice Ndaki Mboulet
128 attaques en trois matchs pour cinquante-huit points inscrits. Soit soixante-dix-sept (77) attaques au spike pour quarante-deux (42) points réussites ; vingt-neuf (29) attaques au block pour douze points et vingt-deux (22) attaques au service pour quatre réussites. Cette statistique a été réalisée par Jean Patrice Ndaki Mboulet au cours du troisième tour qualificatif pour le mondial de volley-ball Italie 2010. Lequel s’est déroulé du 21 au 23 août 2009 au palais polyvalent des sports de Yaoundé. En trois rencontres, Jean Patrice Ndaki s’est illustré comme le tombeur des équipes nationales adversaires. Car, sa seule présence sur le stade a fait frémir les joueurs en face de lui. Que dire de sa force « brute » et la puissance de ses smaches dont le dernier face a la République sud africaine a permis au Cameroun de décrocher le dernier ticket qualificatif pour le mondial ? Splendide. Surtout qu’il a été désigné comme attaquant de pointe de l’équipe fanion. « Il est certes vrai qu’il y a d’autres joueurs sur le terrain. Mais, au regard du poste que j’occupe, le gros des balles me revienne et toute l’équipe repose essentiellement sur moi. Pour cela, ma mission est marquée des points quand l’adversaire sert. J’ai donc l’impérieux devoir de marquer des points pour qualifier le Cameroun », informe-t-il. Ce qu’il a fait avec bravoure et patriotisme. Le tournoi achevé, les supporters et les fans clubs se sont levés comme un seul homme pour acclamer ce champion. Certains n’ont pas manqué de lui tarir d’éloge. « C’est un diamant précieux que le Cameroun devrait conserver. Il a été fantastique tout au long du tournoi. Malheureusement, il est resté du grand public parce qu’il n’est pas footballeur. Félicitation pour son jeu et qu’il aille de l’avant », encourage Annette Flore, fan.
Un parcours remarquable…
Jean Patrice Ndaki Mboulet est né 5 mai 1979 à Yaoundé. Il est d’une famille de sportifs. Son père a pratiqué la natation et coach de Oryx de Douala et son frère cadet, Ndaki Yves Marcel, est passeur de l’équipe nationale de volley. Ndaki a commencé la pratique du volley en 1991 à Bamenda. A ces débuts, sa mère se fait le devoir d’être son entraîneur. Par la suite, le jeune s’est lancé tour à tour dans le lawn tennis, le judo et le basket. Pour revenir au volley-ball en 1999. Ceci après un an de formation a l’école de volley de l’Institut national de la jeunesse et des sports (Injs) de Yaoundé. Apres trois ans dans Port volley-ball de Douala, il s’envole pour la France. Ici, il joue à l’Amsl (Frejus) en national 1, l’équivalence de la 3e division. Puis, il passe la saison 2003-2005 à Montpellier université club, en 1ere division. Où, il a joué comme bloqueur central. Il pose par la suite ses valises a l’As Cannes (Pro A) pour une saison. Son dernier club en France est Saint-Brieuc cotes d’Armor volley-ball en qualité de pointu (2006-2007). Cap pour Sakai Blazers au Japon. Où il y est depuis deux ans. « Je ne compte pas y quitter maintenant. J’ai encore des choses à prouver dans ce pays », révèle-t-il.
Tout ce parcours n’est pas passer inaperçu. La preuve, il a obtenu sa qualification pour le mondial Italie 2010 avec l’équipe nationale. Et par ailleurs meilleur bloqueur, 2e meilleur scoreur et 3e meilleur spiker du tournoi. Avec la même formation, il a été champion d’Afrique en 2001. Il a été meilleur attaquant et meilleur marqueur du championnat de France. Il a été deux fois meilleur bloqueur africain et 2e marqueur du Japon. Il été fasciné par Jacques Yoko. « C’était mon Michael Jordan. J’ai toujours voulu atteindre son niveau voir le dépasser de loin. C’est pourquoi je continue à travailler et apprendre pour progresser », conclut-il.
Frank William BATCHOU