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L'univers de Frank William Batchou

L'univers de Frank William Batchou

Nous vous présentons dans ce blog toute l'actualité sur le Cameroun. Et une ouverture sur le monde... Merci pour vos commentaires et surtout vos critiques constructives


Limbé- Man’o war bay, 8 km de secousses

Publié par Franky Willy sur 17 Novembre 2009, 14:53pm

Catégories : #Découvertes

 

 


« Dégage de la route avec ta voiture. Nous sommes pressés. Nous devons arriver à Man’o war bay avant le début de la cérémonie présidée par le ministre de la défense. Vous savez qu’il est, avec sa délégation, passé par l’océan. C’est pourquoi nous devons accélérer ». C’est par ces propos joints à l’acte que le chauffeur du bus transportant les hommes de médias justifie sa manœuvre. Un coup d’accélérateur et la voiture est entrée en trompe dans la ville de Limbé, chef lieu du département du Fako dans la région du Sud-ouest. Il est 16 heures 30. En moins d’une sixaine de minutes, le bus traverse l’avenue des banques qui renferme la rive de la mer (l’une des portes d’entrée du Cameroun). C’est par cette voie que les pirates sont entrés dans la ville de Limbé dans la nuit du 27 au 28 septembre 2008 ont dévalisé plusieurs établissements bancaires du coin et ont emporté (toujours par l’océan atlantique) plus de 230 millions de Fcfa. Le boulevard « avalé », le véhicule empreinte une route non bitumée menant vers la brousse. C’est la route qui mène à la presqu’île de Man’o war bay où est logé le détachement de la base logistique du Bataillon d’intervention rapide (Bir) qui abrite en son sein le Centre anti terroriste, le centre d’instruction et la base logistique.


A moins de vingt mètres, le chauffeur stationne le véhicule au pied d’une colline. Maître Lucien Nyebele, agent de transmission du lieutenant-colonel Léandre Kenmegne, lance à l’assistance : « Que chacun attachez sa ceinture de sécurité. La route n’est pas bitumée. Ce qui fait qu’il y aura beaucoup de secousses. Si tout est fin prêt, nous pouvons partir. Prévenir vaut mieux que guérir ». C’est le début d’une souffrance de voyage due aux nombreuses secousses. Lesquelles sont causées par l’état de la route encore boueux malgré la présence d’un soleil doux. Tout au long du parcours, on se rend à l’évidence que la route en plein chantier. Des engins tels que des pelleuses et des dameurs estampillés en gros caractère « Bir » sont en activités sur le tronçon. Tandis que le premier racle, le second essaye de l’aplanir. Plus loin, des jeunes en uniforme identique s’attellent, à l’aide du béton déjà tourné, de construire des poteaux devant permettre futurs ponts. Une dizaine en chantier. « Les secousses sont très fortes. A cette allure, si quelqu’un avait déjà mangé, il devait avoir la nausée et vomir. Je me suis déjà frapper la tête sur la carrosserie du car à plusieurs reprises. A quel moment allons nous arrivés à Man’o war bay afin de sortir de cette souffrance en attendant le retour ? », s’interroge un journaliste.

Vingt-deux (22) minutes plus tard – il est 16heures 52- nous atteignons afin le camp du Bir de Man’o war bay. Mais, les gardes de service postés à l’entrée  interdisent l’entrée du bus dans « leur » camp. Toutes les voitures « restent dehors. Même celles du ministre n’est pas à l’intérieur. Vous allez continuez à pied », disent-t-ils. Les négociations engagées par Enyebe et les autres militaires du bus demeurent vaines. Tout le monde à terre ! De cette entrée pour le quai où devait accoster le Mindef, il a fallu faire dix minutes de marche à pied. Une véritable formation militaire. Pendant les différentes cérémonies au programme de cet après-midi, les idées convergent plutôt sur les nouvelles douleurs à subir au retour sur Limbé. Selon des soldats dudit camp, cette route sera revêtue de bitume dans d’ici le mois de mars 2010. Vivement sa finition.

Frank William BATCHOU

A Man’o war bay

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