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L'univers de Frank William Batchou

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Nous vous présentons dans ce blog toute l'actualité sur le Cameroun. Et une ouverture sur le monde... Merci pour vos commentaires et surtout vos critiques constructives


J.O 2012 : Les boxeurs camerounais « disparus » sortent du maquis

Publié par Frank William BATCHOU sur 16 Août 2012, 09:06am

Catégories : #Sports

Ils disent être victimes des menaces de la part des dirigeants camerounais présents aux jeux olympiques de Londres. Et rêvent de boxer pour la Grande Bretagne.

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Leur sortie fracassante a fait du buzz sur la toile. Exactement comme l’annonce de leur disparition de l’hôtel de la Cameroon Team Olympic. Leur interview a été réalisée par nos confrères de Bbc dans la cour d’une cité estudiantine de Londres. Le lieu tenu secret où se sont réfugiés Christian Donfack Adjoufack, Hyacinthe Mewoli Abdon, Blaise Yepmou Mendouo, Serge Ambomo et Thomas Essomba. Ils s’innocentent en pointant un doigt accusateur sur les dirigeants du sport camerounais présents à Londres. « Nous étions menacé depuis le pays. Quand nous sommes arrivés ici, on croyait que la fâcherie devait passer. Mais ça n’a pas été le cas. Nos dirigeants, ceux qui étaient présents à ces jeux olympiques avec nous, ce sont les mêmes dirigeants qui nous menaçaient ici, quand un collègue perd un combat. Le premier à entrer en compétition, c'était Abdon. Dès qu’il perd, on le menace pour qu’il donne son passeport. Après, un autre collègue est entré en compétition, Christian Donfack. Les mêmes dirigeants l’ont menacé pour qu’il rende son passeport dès qu’il a perdu son combat. Nous sommes allés voir les dirigeants pour leur dire là vous nous déconcentrez, parce que nous formons un groupe », raconte Blaise Yepmou Mendouo, pugiliste. Une accusation vomit par David Odjong, le chef de la délégation camerounaise à Londres, à en croire la Bbc. Il dit que les athlètes n’ont pas été menacés. Au contraire, ils ont bénéficié de la meilleure préparation possible. Et soutient mordicus que ces athlètes « fuyards » sont des migrants économiques.

boxeurs-camerounais.JPG

A écouter cette interview rendue public lundi 13 août 2012, on comprend que ces pugilistes camerounais démontrent ici le ras-le-bol de la maltraitance qu’ils subissent dans leur pays au quotidien. Pourtant, ils n’ont qu’un rêve : devenir des professionnels et des champions. « Je suis deuxième mondial. Si j'étais bien dans mon pays, je n’irais pas chercher mieux ailleurs. Nous voulons devenir professionnels. Nous ne pouvons pas rentrer au Cameroun. Même si nous rentrons, nous ne pourrons plus nous entraîner. Tout ce que nous demandons, c’est de devenir des champions. Je sais que l’Angleterre est le meilleur endroit pour nous. (...) », laisse entendre Thomas Essomba, le capitaine de l’équipe nationale de boxe. Il ajoute que : « Le plus important est de trouver un sponsor, et d’entrer dans des clubs de boxe. Quand nous serons des professionnels, nous rentrerons dans notre pays parce que nous aimons le Cameroun. Nous ne sommes pas ici parce que nous n’aimons pas notre pays, mais parce que nous voulons pratiquer le sport que nous aimons ».

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Pour le moment, les boxeurs sont encore sur le territoire britannique. Car, leur visa expire en novembre 2012. Malgré ce document officiel qui les garanti une facile mobilité dans le pays, Serge Ambomo prétend que pour le moment, « on ne se sent pas bien du tout. On est inquiet de notre vie ici à Londres ». Une affaire qui est loin d’être close. A suivre !

Frank William BATCHOU

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